L’agréable surprise de ce voyage : Singapour

Depuis ce matin, nous marchons dans les ruelles colorées de Chinatown, à Singapour. J’avais un peur de ne trouver qu’un esprit occidental mélangé à ce qu’il pouvait rester d’asiatique.
Mais non. Depuis hier soir, moment de notre arrivée ici, je vais de surprises en découvertes.
Même si la ville-état est prospère, se promener dans Chinatown réserve bien des surprises. D’abord, le bruit. Les cris et les exclamations chinoises se mélangent dans un brouhaha que j’aime et dans lequel je me sens tellement bien. Pour écrire ces quelques lignes, je suis assis en face de la station de métro Chinatown, assis sur un banc, dans une streetfood. Juste à ma droite, un chinois frappe dans ses mains et hurle je ne sais quoi à la foule… Il me découvre, me sourit et continue son animation.

Ah, si seulement, je pouvais vous faire partager, par mes mots, les diverses odeurs qui viennent chatouiller mes narines. Mélanges épicées de friture, de vapeurs cuisinées ou de farine, il est difficile de ne pas avoir faim. Comme le bruit, les odeurs ont une place importante dans ce marché central.
Je suis en face d’un stand de Buns. Trois chinois fabriquent ces drôles de sandwichs. Ils font une galette sur laquelle ils rajoutent une farce au porc avant de la fermer. Une fois le buns prêt, ils le font cuire dans de grandes nasses à vapeur. J’en ai mangé un – 1,50 $ de Singapour, moins d’un euro – et si le goût surprend d’abord, le palais s’habitue rapidement à celui-ci avant de le savourer. En plus familier, c’est vachement bon. Beaucoup viendront acheter ces buns devant moi.


Signe que ce plat bon marché est populaire. D’ailleurs, les chinois – mais je le savais depuis mon voyage à Wuhan en 2014 – possèdent de solides appétits. Tous les restaurants des bords de rues sont remplis. Les plats sur table sont impressionnants de par leurs tailles.
Enfin, tout ce petit monde ne reste pas en place. Ils ne sont pas nombreux à rester sans rien faire. Chacun travaille, accomplit quelque chose. Et si un chinois reste assis, c’est parce qu’il mange…
Je suis bien. Le bruit d’une cuillère qui tape la tasse d’un café chaud, mon gus qui continue son numéro de bonimenteur et au loin, un reportage chinois qui passe en boucle… Un vieux chinois s’assoit à côté de moi. Il écoute les informations sur son téléphone. Tout le monde est moderne ici.
Au loin, je vois deux jeunes filles s’affairer sur les ongles de Lulu. Je souris. Il ne semble pas que les mains de ma femme soient prêtes.
Ça veut dire que je vais rester encore un peu. Tant mieux. Il me reste tellement de choses à écrire.
I love you. All of you. And Lulu.