Vous l’avez sans doute déjà remarqué mais il est des photos qui sont obligatoires. Entendez par là que nous ne devons pas rater le cliché. C’est précisément ce qui m’est arrivé la nuit dernière. Mais que je vous raconte…
Hier soir, j’ai passé la soirée chez mon ami le Président. Nous avons diné entre vieux poteaux, la chair était bonne, le Saint-Emilion aussi. Nous avons ri, parlé du second tour des éléctions présidentielles. L’ambiance était excellente, ce qui, somme toute, est la juste conséquence d’une bonne table entourée de gens sympathiques.
Tout le monde part se coucher. Sauf moi. J’ai décidé de me faire un petit Myself. La demeure où je me trouve m’a déjà inspiré plusieurs fois. Je déballe le matériel. Je m’installe et je commence à créer un petit tableau, directement inspiré par nos conversations du repas. Et voilà comment Myself : celui qui refait le monde est arrivé. Il n’a pas de prétention, ne se veut pas bouleversant ni majestueux. Il existe, voilà tout.

Vous noterez le gros bidon du personnage du milieu. J’ai volontiers gonflé mon (petit) embonpoint. Je suis très content du résultat. Alors que je me préparais à entamer une nouvelle série de personnages, Mozart s’est invité sur mon set de shooting. Mozart, c’est le chat du Président, un magnifique Maincoon, âgé d’à peine un an. L’animal, intrigué par mon petit bazar, se plante devant l’objectif. Et c’est là où je sais que je dois faire la photo./ C’est obligatoire.
Puisque c’est ainsi, camarade, je vais te photographier. Muni de ma télécommande, je déclenche à volonté. Le bruit du rideau étonne le chat pour ensuite, l’intriguer. Il contemple l’objectif, se pose des questions. De mon côté, je ne suis pas en reste. Je prend des attitudes et continue de shooter. Cette étonnante collaboration ne durera que conq minutes mais elle aura le mérite de m’inspirer un autre Myself.
Evidemment, Mozart n’est pas très net. La mise au point de mon appareil était faite sur mes personnages. Ainsi que les lumières. J’ai juste accentué le regard du chat, lui donnant un air inquiétant… Enfin, c’est ce que je voulais…

Un bon moment.
Allez, je dois retourner au travail. Je prépare tout de même une exposition pour juin, une autre pour décembre. De quoi occuper… Enfin, je compte battre le record du Myself à 50 personnages.
I love you. All of you. And Lulu.