Quelques trucs sur le workflow

Pour commencer

Le workflow  – flux de travail – est au photographe ce que les arpèges sont au pianiste : indispensables, fastidieux et répétitifs. Pourtant, cette étape est indispensable dans le processus de photographie, qu’il soit professionnel ou amateur. J’ai déja rencontré des photographes qui négligeaient cette étape. Je me demande bien pourquoi. Sur ce blog, qui d’ailleurs, est le mien, mais quelle coincïdence, je vais expliquer pourquoi celle-ci est indispensable et utile.  Et quel process je suis. 

Pourquoi indispensable ?

Je photographie environ 40000 photos par an. Ce n’est pas rien, certes, mais beaucoup de pros sont à 80000 photos si ce n’est plus. Quarante mille photos, ca représente 3333 photos. Donc, 111 photos – à peu de choses près – par jour, ça représente un sacré tas de fichiers à classer. C’est comme à la maison, si on ne range pas son bordel tout de suite, ce dernier s’accumule, ça devient vite n’importe quoi et ce sera vite incontrôlable.

L’intérêt d’un bon workflow est de classer très bien ses photos pour ne plus avoir de problèmes à les retrouver plusieurs mois – ou années – ensuite. Imaginez que je fasse 8000 photos de Bali et que je revienne sans les classer ensuite. Si un client me demande de retrouver une photo de tortue prise à Gili Air Island, en plein matin d’un beau mois d’août, je risque de passer plusieurs heures à chercher le cliché. Sans compter que j’ai plusieurs clients – je sais, je sais, je suis un photographe heureux – qui peuvent me demander une photo de monuments aux morts de Verdun, prise en juin 2017 ou un extrait d’un packshot de vêtements de mars 2015…

Un workflow est indispensable pourt gérer sa photothèque convenablement. Je sais, c’est une lapalissade évidente mais je connais pas mal de photographes qui estiment totalement ininteressant cette étape de production. Pire, ils la négligent.

Comment faire ?

J’utilise le désormais classique Lightroom de chez Adobe. Je connais ce logiciel depuis la version 1.0, maîtrise pas trop mal ses ficelles et je me vois mal changer de plateforme. De plus, beaucoup de développeurs indépendants ont conçu des plugins formidables pour optimiser le flux de photos. Voilà pourquoi je parlerai en termes lightroomiens de mon workflow.

Partons donc en extérieur, quelque part dans une jolie ville européenne. Laissons nous aller, supposons que je sois à Venise… La cité lacustre est tellement magique,  même sous la pluie.

Une fois arrivé à l’hôtel, commence la délicieuse étape de l’editing. Ma carte SD renferme quelques 300 photos. Il est temps de l’introduire dans mon ordinateur portable – un Macbook Pro – et d’importer les photos. Mais avant, je demande à Lightroom d’enregistrer sur chaque fichier raw et sa copie JPEG :

  • Mes coordonnées professionnelles ( nom, prénom, adresse mail et site web ) qui serviront de copyright.
  • Les mots-clefs (tags) : ils sont essentiels pour le classement de mes photos et les recherches futures.

J’ai toujours préféré le classement par date : année/mois/jour. Donc, Lightroom va classer les photos sur ce principe, en les étiquettant de tags comme : Venise, Italie, Voyage, Pluie…

Une fois l’importation achevée, commence le réel travail : la sélection des photos. La touche P va m’aider à choisir les photos que je retiens. Au contraire, la touche X va sélectionner celles que je vais supprimer plus tard. Je ne les efface pas nécessairement. Pour être honnête, je ne supprime que les clichés accidentels, les trottoirs et autres flous peu artistiques… En revanche, je n’efface aucune photos qui sont sur les cartes. C’est une superstition que j’ai : je préfère toutes les remplir avant de les formater. Il m’est arrivé qu’on me vole un ordinateur dans la train. L’agence a été livrée grace aux cartes toujours pleines de photos le lendemain…

Chose importante, je ne retouche pas tout de suite les photos. Je reste concentré sur la sélection. Cette dernière est fastidieuse. La terminer au plus vite, il faut. Au pire du pire, je choisis un recadrage. Quand toutes les photos de la journée ont été visionnées, je crée une collection dynamique : photo taggée venise et sélectionnées. Tout mon travail de sélection apparaît. Il ne me reste plus qu’à nommer cette collection. Par exemple, Venise – 1ère journée. 

C’est tout. Cette simple étape – une heure ou deux – va m’économiser beaucoup de temps dans le futur.

La retouche de photos peut alors commencer. Maintenant ou plus tard, ce n’est pas important : l’editing – pour moi – est terminé.

Conclusion 

Quand je vais rentrer sur Paris, que mes catalogues de Venise vont être importés sur mon catalogue central, il me sera facile de faire une nouvelle sélection de la sélection pour proposer un résumé de mon voyage à un journal, ou un site web etc… Pour une heure de travail, ou deux, mon stock de photos est ainsi à jour.  Je peux recommencer une nouvelle production. Ou préparer une série de belles photos. J’ai maintenant le choix. Ce qui, en fait, est une véritable liberté. 

I love you. All of you. And Lulu. 

 

 

 

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