Drôle de procédé

J’ai remarqué quelque chose alors que j’étais au guichet de la banque.

Je pose un chèque de 250 euros sur mon compte. Je suis dans mon agence, j’entends par là, celle qui gère mon compte. Je fais cela pour que l’argent soit le plus vite possible sur mon actif.

Ensuite, je retire 200 euros en espèces. Nous serions tous en droit de dire que je suis créditeur de 50 euros, non ?

Eh bien, pas du tout.

Je m’aperçois, en cette fin de même journée, que mon compte est débiteur. Je sais ce qui se passe mais je feinte et joue le candide. J’écris un mail à mon banquier dont voici un extrait :

Bonjour. 

 

Comme vous êtes maniaque sur les découverts, vous remarquerez que mon compte présente un solde débiteur de 39 euros. Pourtant, je vous ai pose un chèque de 250 euros hier et c’est vous même qui l’avez enregistré. Pourtant, je ne le vois pas sur mon compte. 

 

Est ce normal ?

 

Cordialement

La réponse arrive trois heures après :

Bonsoir Monsieur VAUTIER,

 

J’ai constaté que le crédit de votre remise de chèque a bien été effectué ce jour, ce qui est normal compte tenu de votre heure de passage (16h25) hier à notre agence.

 

Pensant avoir répondu à votre attente,

Best regards

Personnellement, j’apprécie le best regards de la part de quelqu’un qui baragouine l’anglais. Il est le superviseur de l’accueil, mon gestionnaire de compte. Tu parles d’un titre… Surveiller une porte d’entrée porte désormais un nom : superviseur de l’accueil. Je devrais me sentir flatté mais dans l’ancien temps, celui où je gagnais tellement d’argent, c’était le directeur d’agence qui m’offrait un café. Aujourd’hui, c’est un superviseur qui me regarde ouvrir la porte. Les temps changent, ma bonne dame…

Mais revenons à nos moutons.

Je pose un chèque sur mon compte, à mon agence. Il n’est crédité que le lendemain. Est-ce un moyen de nous taxer de quelques euros d’agios de découvert ? Hein ? Parce que malgré le fait que j’ai posé cet argent sur mon compte, ce dernier a été débiteur pendant quelques heures.

Conclusion : l’argent qui est sur mon compte n’est pas le mien. C’est celui de la banque. Elle en dispose. Elle en fait ce qu’elle veut. Elle l’investit dans des projets qui ne sont pas les nôtres, en tire des bénéfices que nous ne partagerons jamais.

Par contre, nous, quand nous avons besoin d’un coup de main, tiens, fume… Je ne parle pas de moi qui suis le plus mauvais exemple bancaire de tous les temps. je parle de nous, qui avons des vies, des charges et des devoirs. Nous faisons de notre mieux pour nous en sortir. Et personne ne nous aide. Surtout pas les banques. Aider les pauvres ? Ca rapporte quoi ? Zéro.

Nous le savons. Personne ne dit rien.

Rebellons-nous, bordel.

I love you. All of you. And Lulu.